[J’ai fini] Metal Gear Solid 2: Sons of Liberty

Deuxième jeu Metal Gear en 3D, donc deuxième article sur la sage sur ce blog. Ce coup-ci on change de support et on passe sur PS2 pour un des épisodes les plus controversé de la série, même si finalement tous les successeurs du premier ont été plus ou moins controversé.

Tout d’abord, tout le monde (enfin je crois) s’attendait à avoir encore une épopée de Solid Snake, le soldat légendaire. Avec une jaquette sur laquelle il apparait, des trailers à le voir dézinguer des soldats sur un bateau, on ne s’attendait qu’à ça et à rien d’autre. C’est donc une des raisons qui a fait de Raiden, le héros qui est plus un playboy qu’autre chose, un des points controversé du jeu. C’est vrai quoi! On a acheté Metal Gear SOLID. Donc on voulait du Solid Snake jouable, et ce pour plus d’une heure! On notera d’ailleurs que ce temps de jeu avec Snake n’est faisable que si vous répondez que vous avez joué au premier épisode. Si vous découvrez MGS lors de cet épisode vous serez un des seuls êtres au monde à découvrir le secret de Pliskin en même temps que le scénario ne vous le révèle… Quelle joie… Bref l’arrivée de ce nouveau héros carrément moins charismatique que Snake fou du plomb dans l’aile au soft. Heureusement, le gameplay a été amélioré. Et heureusement me direz vous, car sinon la critique du jeu aurait été dur.

Tout d’abord, première innovation, on joue un Raiden qui semble bien plus agile que le Snake de MGS. Il fait des roues, s’accroche partout et sait tirer à la première personne. Oui, s’il y a bien deux innovations agréables dans ce MGS c’est le système de visé, bien moins aléatoire et automatique que dans le premier, mais aussi la souplesse que permet Raiden, qui nous autorise enfin à virevolter au milieu des gardes sans se faire repérer. Je me rappellerai toujours le plaisir que ça a été de mettre un gars en joue, d’ajuster, et de lui pourrir sa gueule en 1 coup en pleine tête (car évidemment le premier ne permettait les headshot qu’au sniper). Ce fut aussi un plaisir de menacer un soldat (« FREEZE!« ) et de le faire danser pour obtenir des objets. Grosse inovation aussi, qui ne révolutionne en rien la série mais qui restera une marque de fabrique pour la suite: la possibilité de ne faire aucun mort dans le camp adverse. Un pistolet tranquillisant, et hop! tout le monde à la sieste. Alors certes, faire tout le jeu comme ça n’est pas évident, mais vraiment sympa au final. Et puis c’est un peu les prémisses de ce que l’on appelle aujourd’hui « succès » sauf qu’à l’époque on se lançait les défis soit-même… Pas besoin d’être récompensé par un certain nombre de point… C’était juste la classe de finir le jeu sans tuer personne.

LA VISÉE À LA PREMIÈRE PERSONNE: ÇA CLAQUE. Foine, janvier 2010

Graphiquement c’est très beau pour l’époque. Comme le 1 en son temps. Je me rappelle avoir légèrement halluciné en voyant ce que la PS2 était capable d’afficher. Je me disais même qu’elle devait être à son maximum. D’autres softs m’ont évidemment remis les idées en place, mais plus tard… Comme le successeur de ce MGS2 par exemple. Mais toujours est-il que, à son habitude pour les MGS, Konami a fait tourner le processeur graphique de la console autant que le pouvait l’époque.

La musique du jeu reste quant à elle toujours bonne, et dans la veine de ce que l’on connait de la série. Mais cet épisode marque l’arrivée en fanfare du « thème » MGS (morceau mythique s’il en est), qui peut maintenant s’exprimer dans toute son ampleur grâce au processeur sonore de la PS2 qui peut reproduire fidèlement toutes les nuances d’un orchestre. Bref c’est encore meilleur qu’avant et on ne va pas s’en plaindre.

Mais est ce que ce qui faisait le charme du premier MGS est toujours là? Car comme je l’ai dit dans mon premier article ce qui fait, encore aujourd’hui, la force de MGS, c’est son ambiance et ses excentricités. Ici… Elles ont quelques peu disparu. L’esprit du scénario reste la même, toujours des combine entre les dirigeant, des secret dont on ne sait presque rien et où l’on découvre à la fin juste une petite partie de la vérité. Mais les boss sont loin d’égaler ceux du premier épisode. On a troqué les fous de FoxHound, tous plus barge les uns que les autres (dans le bon sens du terme: des fous du combat), contre [spoiler]un gars immortel qui se prend pour une danseuse, une fille qui n’a pas remarqué que les balles se détourne d’elle grâce à une machine, et qui s’étonne de s’en prendre une dans le poireau quand la machine est désactivée, un obèse qui fait du roller et se parfume assez pour cacher le fait qu’il ne s’est pas lavé depuis 3 semaines…[/spoiler] Bref rien de vraiment folichon selon moi. C’est simple: aucun combat contre les boss ne m’a marqué. On ne fait qu’esquiver les attaque pour les dégommer après… Sans jamais avoir une arme nécessaire pour les achever. Seul la fin du jeu nous fera l’honneur à quelques points obscure et délirant digne de la série, comme le colonel et sa longue tirade [spoiler]sur le fait que nous nous trouvons dans un jeu vidéo.[/spoiler] La fin se démarquera aussi par le fait que le héros se retrouve avec un sabre japonnais comme arme. Les fans de manga et autre japanimation seront peut-être contents deux secondes… Mais passé ce léger engouement dû à l’originalité de l’arme dans cet univers et aussi à la manière dont l’on contrôle ce sabre (via le stick analogique droit), on a vite fait de vouloir passer à autre chose… Ce qui ne sera finalement pas possible. Un autre passage similaire, à savoir une petite joie qui nous fait sourire pendant 3 secondes: Snake et le bandeau. Il le montre du doigt en signifiant qu’il n’a pas besoin de munition.

Bref, avec des personnages bien moins sympathiques que ceux du 1 (pourquoi Rose existe t’elle? Dite moi pourquoiiiiii!), bien moins de petites touches d’originalité que le 1, un scénario bien plus obscure qui est un peu à l’image de celui du dernier PoP si l’on compare à des jeux récent, à savoir un scénario dont la fin te dit: « rendez-vous pour le prochain! » , ce MGS2 est bien inférieur à son ainé. Encore heureux que le gameplay ait subi assez de changement pour que l’on ressente bien plus de plaisir à bouger que dans MGS.

Bref la manette en main, j’ai aimé. Mais il y a tellement de fausses histoires d’amour, de choses trop annexes, finalement on a l’impression d’avoir fait le jeu sans pour autant faire avancer le smilblick de l’univers MGS. Tout est trop flou, et en plus, on ne jouait même pas avec Snake. On a donc un gout amère dans la bouche. Mais le 3 arrivera. Et à ce moment-là, on aura de l’innovation à la pelle, mais aussi bien plus de sérieux que dans cet épisode. Et du concret pour une fois! Mais tout ça j’en parlerai plus amplement dans mon prochain article.

Mes autres articles sur la saga : MGSMGS3MGS4

24 thoughts on “[J’ai fini] Metal Gear Solid 2: Sons of Liberty

  1. Pour moi c’est l’épisode le plus flou de la saga. J’ai tout de même acheté « Substance » sur Xbox en plus de « Sons of Liberty » sur PS2. J’ai un bon souvenir de ce jeu, surtout le passage sur le Tanker, une fois sur la Shell c’est un peu mou et moins marquant, sauf la fin qui est bourrée de clins d’œils, à mon sens.

  2. Un jeu parfait dans sa réalisation et son gameplay, après on adhère ou non au type de jeu.
    je l’ai fini des dizaines de fois, dans tous les sens, avec dogtag. Le fait que snake ne soit pas le héros ne m’a pas trop fait chier, il est au centre du scénario quand même et raiden permet de porter un regard exterieur sur le soldat légendaire.
    Je préfère cet épisode au 1 (sans renier le 1er), avec pleins de petite touches qui rend l’expérience de jeu unique. là ou 1 est vraiment trop rigide dans ses déplacement, le 2 est fluide et précis.

    Et metal gear SOLID ne veut pas dire qu’on joue SOLID Snake, mais signifie 3D.

    Mon plus gros souvenir restera le combat contre 25 Metal Gear Ray en mode european extrem !!!

    Pour l’anecdote, le pluie qui rebondit sur le corps de snake n’est pas calculé par les chutes des gouttes (trop gourmand en ressource), mais fait partie intégrante du modèle de snake, indépendamment de la météo. Il y avait donc un modèle pour snake indoor et un autre dehors sous la pluie.

  3. Rom1 a dit :
    Pour l’anecdote, le pluie qui rebondit sur le corps de snake n’est pas calculé par les chutes des gouttes (trop gourmand en ressource), mais fait partie intégrante du modèle de snake, indépendamment de la météo. Il y avait donc un modèle pour snake indoor et un autre dehors sous la pluie.

    Hum!
    Intéressant. J’en avait pas la moindre idée. Et est ce que ces modèle réagisse à des zones qui serait couverte en extérieure? A moins qu’il n’y ai aucune zone ou snake peut s’abriter quand il est à l’extérieur du tanker…
    Mais bon en même temps on va pas leur en vouloir d’avoir utiliser un tel subterfuge, c’était normale pour les possibilité de la machine et ça rendait quand même vachement bien ^^.

  4. Au-delà des graphismes, je me souviens avoir été bluffé par l’IA. Encore aujourd’hui, c’est un modèle du genre. Voir les gardes en mode recherche se diviser en équipes de fouille, ouvrir méthodiquement tous les placards, taper dans toutes les boîtes en carton… On sent réellement la tension monter lorsqu’ils se rapprochent de notre planque, avec le gros dilemne : « Est-ce que je sors de là ou est-ce que j’attends ? Est-ce qu’ils vont me trouver ou non ? » Très impressionnant.

    Alors bien sûr, on pourra toujours débattre de la pertinence de cet épisode au niveau scénario, de Raiden, de la relative absence de charisme des boss et des personnages Codec. Mais le gameplay de ce MGS 2 était parfaitement réglé et ne souffrait d’aucun défaut. Les épisodes suivants ne peuvent pas forcément en dire autant…

    Les missions VR de l’édition Substance sont un pur régal d’un bout à l’autre.

  5. Rom1 (edit: et Vahron aussi, quand je vous lis j’réalise que j’aurais des tas de choses à dire sur ce jeu mais que rien ne veut sortir par moi-même.), je te rejoins complétement sur l’expérience de jeu, tu as accouché mes pensées par l’écriture de ton paragraphe. MGS2 a été quelque chose d’unique et je l’ai recommencé bon nombre de fois aussi.

  6. Lyerang a dit :
    Rom1 (edit: et Vahron aussi, quand je vous lis j’réalise que j’aurais des tas de choses à dire sur ce jeu mais que rien ne veut sortir par moi-même.), je te rejoins complétement sur l’expérience de jeu, tu as accouché mes pensées par l’écriture de ton paragraphe. MGS2 a été quelque chose d’unique et je l’ai recommencé bon nombre de fois aussi.

    Pareil.

    Quand au fait de ne pas jouer Snake, j’ai trouvé ca très frustrant au début… Mais au final on voit Snake de l’exterieur, on se demande ce qu’il fait, pourquoi il le fait… Et putain, ca lui donne une classe et un charisme incroyable.

  7. J’ai essayé de jouer au 1 récemment, pour découvrir ce que j’avais raté « de ce monument du jeu vidéo »..

    Et j’ai trouvé un jeu de cache-cache minable (c’est vraiment pas de l’infiltration c’est du cache cache), des dialogues dignes des plus gros nanards (et pourtant je l’ai fais en voix anglaises), rempli de situations soit pipi/caca/cul, soit improbables (l’hélico descendu à coup de 15 stingers, j’en pleurais presque de rire, ou la montée des escaliers avec des mecs qui vont 3x plus vite que toi, ou snake qui se retrouve coincé par 3 marches d’escaliers qui manquent alors qu’il fait des saltos au dessus des missiles) ou completement benny-hill (le combat où on court apres un mec qui tire en faisant des ricochets dans une piece carrée, le combat où on court après un ninja robot pour lui foutre des pains dans une piece carrée, le combat ou on fait des cercles autour d’un mec qui lévite dans une pièce carrée.. Bon, tout les boss en fait).

    Je vais quand meme tester le 2 qui est plus récent histoire de voir si c’est autre chose « qu’un jeu trop mature culte tu vois » de quand t’as 11 ans.

    (bon vais suremment me faire insulter, mais tant pis.. C’est vraiment dans ma série « je pige pas que ça ait fait tant de bruit » à coté de goldeneye)

  8. Ze_PilOt a dit :
    des dialogues dignes des plus gros nanards (et pourtant je l’ai fais en voix anglaises)

    parce qu’ils sont sensés avoir le monopole des dialogues intelligents les anglophones?

    la version originale c’est les voix japonaises

  9. Si tu rejoue à Doom, Half Life, Goldeneye ou Warcraft aujourd’hui sans jamais y avoir touché, tu trouveras ca tout aussi naze.

  10. Oui, le 1 a mal vieilli. Encore plus si tu fais la version GameCube, dont les cut-scenes sont tellement nawak que Hideo Kojima lui-même les a reniées.

  11. Noodle a dit :

    Ze_PilOt a dit :
    des dialogues dignes des plus gros nanards (et pourtant je l’ai fais en voix anglaises)

    parce qu’ils sont sensés avoir le monopole des dialogues intelligents les anglophones?
    la version originale c’est les voix japonaises

    Non, parce que la VF est connue pour avoir des doublages ringuards. Je doute que la profondeur des dialogues ou du scenar soit meilleur en japonais.. Au mieux je pige rien, ca serait pas plus mal.

  12. Dans mon esprit, ce MGS2 se résume à la première heure de jeu avec Snake sur le paquebot, intro comprise évidemment.

    Le reste je l’ai totalement zappé, mais alors le début quel pied !

  13. Disons que MGS1 a amené des graphismes réalistes, mais ses mécaniques de gameplay n’ont pas suivit.

    Autant c’est passé comme un lettre à la poste pour le un (la partie infiltration était tripante, les approximations de gameplay on passait outre), autant quand j’ai fait MGS2 ca a été rude.
    Non seulement je n’ai pas accroché au wtf encore plus prononcé que le 1 (le 1 était wtf MAIS épique, alors qu’où est l’épique a affronté un connard en roller…), mais en plus j’ai fait l’erreur de faire Splinter Cell avant MGS2. Et, niveau gameplay, ça refroidit méchamment. La vue du dessus pour de l’infiltration en devient insupportable, contre-productive au possible.
    Je me suis forcé à le finir alors que j’avais fait et refait MGS1.

  14. Le 1er MGS a vieilli, je l’ai fait en 2006 sur PC avant de faire le 2, histoire de..

    bah j’avais qu’une seule hate c’etait de le terminer, le scenar est sympa mais le gameplay etait rudimentaire, je trouve que 98 c’etait une epoque vraiment pourrie pour la 3D et les consoles, suffit de voir Ocarnia of time sorti en meme temps, vraiment lourd au niveau du rythme, le scenar et les voix ratrappent le probleme technique.

    Par contre le 2 c’est du bonheur, c’est bourré de trucs cachés debiles, pervers, innatendus, droles.. c’est l’interet des MGS 2/3 les easters eggs a la con.

  15. Perso je comprend parfaitement Ze_PilOt alors que je suis fan de la série!
    Les dialogues et les scène sont dignes des plus grand nanar! On imagine MGS en film ça fait presque peur!
    Mais pourtant c’est d’autant plus culte a mon sens. Comme je l’ai dit dans mon article sur le 1, Snake c’est le mix de Jake Bauer et Superman ^^.

    Thermostat a dit :
    Si tu rejoue à Doom, Half Life, Goldeneye ou Warcraft aujourd’hui sans jamais y avoir touché, tu trouveras ca tout aussi naze.

    Parfaitement d’accord.

  16. ze_pilot ne comprends pas les jeux consoles de 1980 a 2000 surtout.

    Surrealiste gamin, et tout ca fait des decennies que les consoles nous balancent ca – pas lieu d’etre surpris a ce niveau avec MGS.

    Puis le coté infiltration je l’ai jamais vu en tant que tel, c’est de l’infiltration fun, ca se prend pas au serieux et voila c’est chouette, on aurait beaucoup perdu si on avait un truc plus ridige et moins fantaisiste a la splinter cell.

  17. à ceux qui on trouvé le MGS1-2-4 wtf ou nanar, je conseil d’essayer plutôt le 3, aussi un peu caricatural (les boss toussa) mais avec une ambiance dans laquelle on rentre plus facilement.

  18. +1 le 3 pour moi c’est celui qui a la meilleur ambiance , qui fait le moins ‘cliché japonais ‘ si je puis dire …Et y’avait de bonne idée dans le gameplay comme le fait de pouvoir choper les gardes par derrière et pouvoir les interroger « Speak ! »

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