TFGA n°8 : si jeune et pourtant si…
Décidément, les thèmes se suivent et ne se ressemblent pas ! Ce mois-ci dans le TFGA, nous allons nous pencher sur un thème plus qu’ouvert ! Avec cette phrase, on peut en effet tout faire. La plupart de mes collègues se sont penchés sur les jeunes personnages du jeu vidéo qui, bien que jeune, font souvent preuve de capacité hors du commun. C’est une bonne idée ! Mais finalement, comme dans les manga, le jeu vidéo regorge de jeunes héros.
De plus, ma première idée n’était pas de m’arrêter sur les personnages, mais sur l’industrie du jeu vidéo à part entière. C’est donc ça que je vous propose aujourd’hui !
NB : l’ordre n’à ici que peu d’importance, étant donné que ce top regroupe des choses qui n’ont que peu de rapport entre elles.
5/ Si jeune et pourtant si impersonnel : la saga Assassin’s Creed
S’il y a bien une saga de jeu vidéo qui a, pour moi, très vite perdu tout son intérêt, c’est bien la série d’Ubisoft. Je me souviens avoir été enthousiasmé par le concept du premier. En effet, on nous présentait le jeu comme un véritable renouveau dans l’univers du jeu vidéo. « Vous avez l’habitude de tuer des gens en étant sur-équipé, mais que feriez-vous avec seulement une épée et une lame de poignet pour tuer quelqu’un discrètement ? ». C’était accrocheur. Impossible pour moi, fan de Hitman, de résister à ce challenge. Bon, dans les faits, Assassin’s Creed ne ressemble en rien à Hitman. Mais pourtant, les trois premiers opus, par leur scénario et les nouveautés qu’ils apportaient, m’ont plu ! Et ce malgré leurs nombreux défauts (gameplay approximatif, bugs divers et varié, etc). Mais peu à peu, la série n’est devenue qu’une suite de jeux sans âme. Le « révélation » ne m’a pas tenu accroché plus de quelques heures. Rien de nouveau mis à part quelques minis-jeux dans le jeu. Un scénario qui, j’en suis convaincu, n’allait pas faire avancer l’intrigue principale… Bref, aucune raison d’y jouer. Le 3 (le vrai, celui marqué « 3 ») a été beaucoup trop lent dans sa mise en place scénaristique pour que je le continue. Le début m’a paru tellement vide de sens que je n’ai jamais ne serait-ce que contrôlé Konor.
En revanche, à la sortie de Black Flag, la partie « pirate » me faisait de l’oeil. Aillant passé de nombreuses heures sur Sid Meyer’s Pirates, je me devais d’essayer. Et je ne fus pas déçu ! Les phases en bateau retranscrivent une atmosphère que j’ai vraiment aimée ! En revanche, les phases à pied étaient… Et bien… Classiques. Rien de nouveau. Rien ! Pourtant, il y a deux jeux entre celui-là et le dernier opus auquel j’avais joué ! Mais non. Pas de nouveauté. Pire : le scénario du jeu est plus inintéressant qu’une comptine qu’on raconte à un enfant de six mois. Je n’ai donc pas touché à ses suites.
Maintenant que faut-il en conclure ? Depuis 2007, date de la sortie du premier Assassin’s Creed, 8 jeux sont sortis au sein de la série principale (le neuvième est en route) et 11 sont sortis « à côté ». Si vous vous y connaissez un peu, vous devez savoir que les vrais bons jeux « AAA » mettent plus d’un an à sortir (en comparaison, GTA V a mis cinq ans à être développé). C’est pourquoi les jeux de la série principale n’évoluent que très peu. Car les développeurs/concepteurs de ces jeux n’ont pas le temps de se pencher sur des nouveautés. C’est aussi pour ça que ces jeux sont aussi buggués. Si on ajoute à ça les ONZE spin-off, tous reprenant les mêmes bases de gameplay… On a la série la plus impersonnelle qui m’ait été de connaître depuis que je joue.
4/ Si jeune et pourtant si « déjà-vu » : la 8ème génération
Habituellement, le début des générations de consoles de salon sont assez « mous ». Les nouvelles machines ne sont pas encore maîtrisées donc les développeurs se basent sur leurs acquis pour les prendre en main. Mais ce qui se passe sur cette génération, c’est autre chose. Celà fait maintenant largement plus d’un an que la Xbox One et la PS4 sont sorties. On devrait donc enfin avoir droit à de nouvelles productions qui nous en mettent plein les yeux. Pourtant, voici quelques uns des derniers jeux sortis sur ces consoles : Final Fantasy X & X-2 HD remastered, Shovel Knight, Dark Souls 2… Bref, le nombre de jeux exclusifs aux nouvelles consoles qui ne sont pas des ré-édition se compte très, très vite. Et c’est bien là que le bât blesse ! On a acheté des nouvelles consoles pour jouer à des nouveaux jeux ! Pas à des ré-éditions de ré-éditions (car oui, c’est ce qu’est cette nouvelle version de FFX, j’espère que vous le comprenez) ! C’est bien simple, mon impression c’est que le premier jeu à sortir du lot est The Witcher 3. Et il sort aussi sur PC. Bref cette génération n’apporte, à mes yeux, strictement rien. On nous promettait du 1080p 60 FPS sur tous les jeux, ce n’est jamais le cas alors que ça l’est depuis des années sur PC. En clair, pas de nouveau jeux et des perf au rabais ? Et bien pour le moment on ne peut pas dire que la génération « XBOX4 » soit vraiment digne de ses prédécesseurs.
3/ Si jeune et pourtant si catalogué : la WiiU
Ce numéro 3 est en rapport direct avec le 4. Car si je suis « en colère » contre le duo PS4/XBO, à mes yeux la WiiU est LA console de cette génération. Pourquoi ? On dit tout le temps qu’une console est définie par ses exclusivités. Et bien achetez vous un PC et une Wii U, et vous aurez accès à 99% des jeux sortis ces dernières années. En effet, à l’heure actuelle le nombre d’exclus console est plus que réduit… Si l’on excepte la Wii U ! À elles seules, les licences Nintendo sont autant de motivation pour investir dans la console à mablette. Malheureusement pour elle, la WiiU a été cataloguée dans ces consoles « sans jeu ». Juste parce que les jeux qui sortent sur les deux autres ne sortent pas dessus. C’est d’ailleurs un énorme paradoxe ! Convenir que c’est la ludothèque qui détermine la valeur d’une console et râler quand elle n’a pas les mêmes jeux que ses voisines ! Enfin bref, j’ai quatre jeux sur Xbox One, un seul exclusif. J’ai douze jeux WiiU, dont dix exclusifs. Est-ce que je dois vous faire un dessin ou des schémas de statistiques ou bien vous voyez où je veux en venir ?
Après vous pouvez toujours me dire « oui mais jeu exclusif ne veux pas forcément dire bon jeu ». Certes. Mais on parle là de jeux comme Mario Kart 8, SSB4 ou encore The Wonderfull 101… Tous de très bon jeux. De plus, la WiiU est encore la seule console de salon proposant des jeux permettant de se réunir à plusieurs autour d’une console ! À huit pour SSB4 ! Vous n’avez même pas le canapé qu’il faut pour ça !
Bref, le combo PC / WiiU reste pour moi la meilleure option pour un joueur de cette génération. D’autant plus que le PC vous fera faire moult économies : le online est encore gratuit 😉
2/ Si jeune et pourtant si bankable : les MOBAs
Mais ne vous en faites pas, ce top n’est pas là que pour râler ! Le jeu vidéo est en perpétuelle évolution et parfois, un petit mod peut devenir un grand genre. C’est l’histoire de DoTa. Ce mod pour warcraft 3 a modifié les règles du STR en utilisant la partie RPG du titre. De ce mod est sorti un des genres de jeux les plus médiatisés de l’industrie vidéo-ludique. Et bien malins sont ceux qui ont su sentir le coup venir ! Valve avec DoTa 2 et Riot Games avec LOL possède maintenant deux des licences les plus prolifiques de toute l’industrie. C’est bien simple, ces deux titres sont toujours en haut de la liste des jeux Twitch joués. Et il n’y a qu’à voir les cash prices proposés lors des championnats pour comprendre que, dans l’univers des MOBAs, les sources d’argent coulent à flot. Après, il ne faut pas croire que le marché est ouvert. Nombreux sont ceux qui ont essayé de faire leur MOBA, comme ceux qui ont imité WoW à l’époque. Mais tous ne deviennent pas des incontournables. Toujours est-il que pour un genre étant né il y a moins de dix ans (en effet la première version de DoTa date de 2005) et ayant vraiment explosé il y a six ans, les MOBAs se sont fait un sacré trou dans l’industrie, et une sacrée montagne d’or.
1/ Si jeune et pourtant si vieux : le pixel-art
Je ne pouvais pas ne pas conclure par ce non-sens ! Pourtant, cette phrase ne peut pas être plus vraie que maintenant. Car si on pense souvent à ce que nous fait perdre le format dématérialisé, on oublie aussi ce qu’il permet. Fût un temps, seuls les grands éditeurs avaient les moyens de produire des milliers de galettes. Car la chaîne de fabrication et de distribution d’un jeu coûte de l’argent et, quand on est développeur, surtout un petit qui commence, cet argent on ne l’a pas. On doit donc demander à un éditeur de croire en son projet, qui à le droit de vous faire modifier votre jeu, car il veut s’assurer que l’investissement sera à minima remboursé. Donc, les jeux au succès incertain, car trop originaux, passaient à la trappe. Ignorés par des éditeurs frileux qui préfèrent se rassurer avec des valeurs sûres.
Puis sont apparu les plateforme de téléchargement. Et avec elles, la possibilité était donnée aux développeurs de se passer des éditeurs. Plus besoin de DVD et de circuit de distribution. Le jeu arrive directement chez le joueur. Les développeurs gagnaient maintenant en liberté ! Ils allaient enfin pouvoir nous montrer que l’imagination n’était pas morte dans le domaine du jeu vidéo. Et ils l’ont fait. Mais on ne développe pas un jeu seul comme une équipe de 200 personnes. Seul, produire un moteur 3D digne des grosses productions est impossible. Il faut donc retourner aux sources. Des graphismes plus simples, mais pas pour autant dénués de beauté et/ou de poésie.
Cet ainsi qu’est revenu en force le pixel-art. Que ce soit pour des raisons de budget, de temps, de capacité ou bien artistique, le pixel tel que nous le connaissions durant les années 90 est de retour. Et souvent pour le meilleur ! Ce « sacrifice » de la 3D au service d’une belle direction artistique ou bien d’un gameplay digne de ce nom amène un vent d’air frais à cette industrie et ça fait plaisir ! Voici quelques exemples de jeux « en pixel » bien connus ! Le plus drôle dans cette histoire ? Ces jeux sortent aussi sur vos super machines avec 8 Go de ram. Et ils doivent même tourner en 60 FPS ! On en a de la chance que les Xbox4 fassent tourner ces beautés 😉
Voilà ! C’est tout pour aujourd’hui ! J’espère que l’angle par lequel j’ai attaqué ce top vous aura plus ! N’hésitez pas à réagir et à me donner votre avis sur ce qu’est devenue notre industrie préférée. N’hésitez pas non plus à aller lire tous les autres TFGA, certains, j’en suis sûr, vous surprendront !
Pour finir, je vous propose de nous regarder jouer, moi et Mandarine, à Towerfall ascension. Un de ces nombreux jeux qui prouvent que les graphismes ne font pas le jeu !
Wow, et bien, je suis content d’avoir attendu pour relire attentivement ton classement !
J’adore la manière dont tu l’as aborder pour traiter des sujets généraux … et sur lesquels je te rejoins sur de nombreux points, notamment pour la génération du « déjà-vu » 🙂
Que dire des AC également, ton bilan est assez évocateur. Et encore tu n’évoques pas Unity mais c’est une catastrophe également. Hormis la réalisation splendide de Paris (en même temps, on est sur next gen merde, c’est triste de ne s’extasier que sur ça ^^), ben … ya pas grand chose, surtout au niveau de la méta-histoire.
Enfin bref, merci à toi pour cette nouvelle participation, j’ai adoré te (re)lire ! 🙂
Merci pour ton commentaire ! Ça fait super plaisir ! 🙂
Content aussi de voir que je ne suis pas le seul a avoir cette sensation de déjà-vu pour cette génération ^^
Pour AC Unity j’ai entendu parlé des nombreux bugs et du framerate catastrophique ce qui m’a passé toute envie d’envisager même de le pirater :p C’est dire !
Encore merci pour ce thème ! J’ai adoré écrire dessus ^^
En tant que ferme défenseur de la WiiU face à la cristallisation du reste du paysage JV, j’aime beaucoup ton n°3 et ton top en général !
Ravie de savoir que je ne suis pas seul ! Il y a encore des gens qui ont du bon sens donc 😉